Communiqué: Referendum, la démocratie oubliée ?

A paraître dans la presse régionale cette semaine

Communiqué

Referendum : La démocratie oubliée ?

La bataille finale pour le projet lié au referendum sur le Conseil d’Alsace, semble de plus en plus se résumer en un débat entre élus, reléguant l’avis et l’intérêt de l’électeur au second plan.

En effet, les initiatives de nature à créer un véritable débat impliquant la population semblent soigneusement être évitées par les partisans du OUI, incarnés par la plupart de nos édiles Alsaciens.

L’un de ces vrais débats, initié par Patrick Barbier, maire de Muttersholtz et partisan du OUI, m’a permis de développer également les arguments pour le NON, dans un débat contradictoire à armes égales, public et participatif.

Ce type de débat public a surtout mis en évidence le fait que les électeurs Alsaciens en sont fortement demandeurs.

Cette initiative est d’autant plus à saluer qu’elle est rare et c’est cette rareté qui inquiète le démocrate que je suis. 

Profitant notamment des larges auditoires atteints lors des cérémonies des vœux des maires, conseillers généraux, conseillers régionaux et autre députés, les partisans du OUI ont pris déjà une large avance sur cette campagne, aidés par un certain battage médiatique, ce qui est en soi déjà déséquilibré, mais jusque là, de bonne guerre.

Les réunions se multiplient actuellement, comme à Villé, ou à Marckolsheim et partout ailleurs. Mais quasiment toutes sont unilatérales et évitent les débats de fond, contrairement à ce que souhaite manifestement le public. 

Vu la brièveté de la campagne officielle qui commence, il n’est tout simplement ni possible ni respectueux de vouloir réunir plusieurs fois les électeurs pour leur exposer nos différences.

Je pense donc qu’il est du devoir de nos élus de proposer  de tels débats contradictoires aux électeurs Alsaciens pour faire fonctionner cette démocratie comme il se doit.

Tout évitement ou pire, refus, devrait, selon moi,  être considéré comme un manquement aux valeurs démocratiques qui ont forgé notre république, ce qui serait bien plus grave qu’une victoire du OUI ou du NON.

Serge Pecheux

Responsable local PS de Marckolsheim

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